750 grammes
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mes plus belles dégustations oenologiques... ou les pire

19 février 2024

Fait-on du rhum en France métropolitaine?

 

Bien sur que OUI à 66530-Claira, Pyrenées orientales dans un ancien moulin à eau. Nicolas Paye & Daniel Rouffart y ont installé leur distillerie NITOS.

Ils utilisent un alambic à bain-marie Holstein de 150 l. Les Arts verts à Torreilles cultivent sur 1 ha la canne noire qui leur servira. Ils distillent également du gin.

Cependant Guillaume Ferroni à Hyères  produisait déja du rhum.

U Massicciu en Corse envisage également d'y venir.

 

 

d'après Fabien Humbert de Rumporter

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13 février 2024

calendrier des dégustations

                                                                                                                                                                                                Il n'y a pas qu'en Normandie ou dans le pays d'Othe que l'on réalise de bons cidres. Je viens de découvrir  par exemple les cidres du Maine maintenant en AOP :  la ferme du pressoir à 53400-Craon réalise également un pommeau du Maine, une fine  de Poire Williams qui titre donc 40° et qui arrive dans mon trio de tête des poires françaises et un remarquable cidre de glace.

Je prends dès maintenant comme l'an dernier les commandes. Le prix est exceptionnel pour la qualité : eau de vie de poire Williams : 35€ et cidre de glace 25€ (50cl). Pour toute information ou commande : Contactez l'auteur                                                                                                                 

                                                                                                                               

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                  février                                                                                                                                                                                                                                                   13 Vert de vins Mercure Vaugirard 19h

12 au 14 Vinexpo porte de Versailles                                                                                                          17 & 18 salon Ecouen 14 av du Mal Foch

                            mars

8 & 9 concours des vignerons indépendants

22 au 24 Vignerons indépendants porte de Champeret

 

 

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21 septembre 2023

Le destin hors-norme d’une vigne franche redécouverte à Chabli

Acquise en 2012 sans enthousiasme, cette parcelle donne aujourd’hui le vin haut de gamme de Louis et Catherine Poitout, et intéresse jusqu’aux techniciens de l’interprofession. Histoire d’une vigne pas comme les autres.

Elle était taillée… à la tronçonneuse ! La parcelle acquise en 2012 par Louis et Catherine Poitout à Villy (aire d’appellation Petit Chablis), est insolite à plus d’un titre. Quand nous l’avons achetée, elle ne trouvait pas de repreneur. On savait qu’elle était taillée et entretenue de manière peu orthodoxe, et on pensait dans un premier temps l’arracher , relate Catherine Poitout. En commençant à la travailler, on a vite compris qu’elle avait quelque chose de spécial. Les rameaux partant de la base du pied donnaient des fruits… On a vite supposé qu’il s’agissait de francs de pieds, ce que des techniciens on vite confirmé. Tout s’expliquait.
Probablement la seule parcelle du type dans tout le Chablisien. Mais la surprise ne s’arrête pas là. Dès la première vinification, on a compris que cette parcelle ne donnerait pas un Chardonnay comme les autres. Le vin est particulièrement ample, complexe, et gras, avec d’imposantes larmes, à l’aveugle personne ne pense au Chablisien . Un profil que Louis Poitout attribue à plusieurs facteurs potentiels : l’absence de greffage, donc de filtre, permet sûrement au terroir de mieux s’exprimer. La qualité génétique des pieds doit jouer également, ainsi que leur âge avancé.
Impossible, d’ailleurs, de dater la plantation.  Nous disposons de peu d’archives, et il est impossible de le faire par analyse des ceps, du fait de la méthode de taille employée jusqu’ici. Peut être 150, 200 ans ? C’est possible. En tout cas, elle a résisté au phylloxéra. En faisant des profils nous avons vite compris pourquoi : le premier horizon du sous-sol est une couche d’argiles particulièrement denses, qui se gorge d’eau. Les racines on réussi à la transpercer, mais les pucerons ne peuvent pas y vivre. 


Ce trésor découvert par hasard constitue désormais la cuvée haut de gamme de Louis et Catherine  Les sommeliers en sont particulièrement friand, c’est du jamais vu pour eux. Le domaine ne souhaite pas communiquer de prix précis pour cette cuvée (nommée L’Inextinct, et classée Petit Chablis), mais celui-ci dépasse les 50 € par flacon. Largement au dessus des petit chablis voisins, positionnés en moyenne entre 10 et 15 €.
C’est le fait de la rareté, mais aussi d’un travail très important. La parcelle a dû être remise en état, et est désormais très compliquée à tailler, elle pousse un peu comme une herbe folle». À l’avenir, le domaine pourrait profiter de ce patrimoine génétique. Hors de question de planter à nouveau en franc de pieds, mais nous avons réalisé une sélection massale et prévoyons de planter des greffons de cette vigne sur une sélection de porte-greffes adaptés.

d'après Vitiisphére
 

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28 août 2023

calendrier des foires aux vins

sur internet :
chez les cavistes :
  • Nicolas : du 6 septembre au 3 octobre
  • Eataly - L'Enoteca : du 15 septembre au 15 octobre
  • Comptoir des Vignes : du 15 septembre au 15 octobre

 d'après La Revue des vins de France

 
28 août 2023

présentation Carrefour de la foire aux vins de rentrée

Carrefour nous a convié à sa sélection pour la prochaine foire aux vins. Il ne faut pas oublier que c'est la première chaine française par le volume acheté. Nous avons trouvé de nombreux vins dans les 5 à 6 .

Voici notre sélection :

- Genora vin orange de Gérard Bertrand qui sera à 6,95 . Inmanquable.

- Touraine Gamay 2022 de Henry Marionnet qui sera à 9,95 .

- Touraine Gamay 2022 domaine de la Charmoise de Henry Marionnet qui sera à 6,90 . A ne surtout pas manquer.

- Corbières 2019 Hérésie, assemblage de Grenache, Syrah, Mourvèdre de Gérard Bertrand. 8,95  l'unité ou 6,70  par  2.

- Fronton 2020 Chateau Baudare, 100% Négrette à 5,95 .

- Cahors 2019 Chateau Lagrezette, Malbec, Merlot, Tannat, un beau classique à 21,95 .

- Bordeaux 2021, 1914 par Gérard Margeon. Un Cabernet Sauvignon intense en bouche à 7,95 .

- Blaye côtes de Bordeaux 2020, Chateau le Grand Moulin, assemblage de 4 cépages à seulement 4,95 .

- Médoc 2018 chateau Rollan de By, un beau classique des 4 cépages à 12,95 .

- Hongrie  Tokay 2019, un beau liquoreux composé de Furmint,Harslevelu, Muscat, Koverszolo à seulement 6,95 .

- Champagne Nicolas Feuillatte cuvée Légendaire spécialement réalisée pour Carrefour. une base 1998 des 3 principaux cépages. Nez puissant, grande longueur en bouche. Une très belle réussite pour la plus importante coopérative de la région à 41,90 .

reproduction interdite © stackanovins 2023

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27 août 2023

Le musée parisien du vin rouvre le 19 septembre

Repris en février 2022 «par une nouvelle génération d'entrepreneurs  rappelle un communiqué, le M. Musée du Vin, situé rue des Eaux dans le quartier de Passy, à Paris, a connu une profonde restructuration. Sa réouverture et la présentation de sa nouvelle identité sont planifiées le 19 septembre prochain.

Olivier Chandès joue les chefs de bande de ce groupe d’amis de longue date passionnés de vin, en prenant la direction du lieu, rebaptisé pour l’occasion M. Musée du Vin, poursuit un communiqué. Des travaux sont en cours pour faire vivre au public une nouvelle expérience et imposer le M comme un nouveau lieu culturel et festif autour de la visite du musée, de cours de dégustations, d’expositions temporaires et d’un programme riche en événements le week-end qui rythmera les nuits parisiennes dans une ambiance festive , annonce la nouvelle équipe dirigeante qui modernise ce lieu atypique et hors du temps, ouvert au public en 1984 et implanté dans d’anciennes carrières du moyen-âge qui servaient de cellier au XVème siècle.

Le Musée du Vin restera abrité dans ces caves voûtées du 14ème siècle, mais accompagné d’un restaurant festif, une scène artistique pour des concerts ou DJ, un bar à vins et cocktails, une boutique, ou encore des cours de dégustation. 6 mois de travaux ont été nécessaires pour transformer cet ensemble de plus de 1200 m² dédiés à l'univers du vin et de la gastronomie.

Les caves voutées ont été réhabilitées et de nouveaux espaces habillés de mobilier design et contemporain ont été créés. Une boutique et la virtual room par lesquelles se fera l’entrée pour se diriger vers le musée, un mur végétal entre les différentes salles, une scène ouverte qui pourra accueillir des concerts, des humoristes , décrit un communiqué. Pour compléter la modularité du nouveau lieu, une annexe, le M. L’Appartement, située à l’étage de l’hôtel particulier abritant le musée, est créée pour héberger des cours de dégustations, des conférences, séminaires et un bar dédié à une expérience gustative encadrée par Valentin Néraudeau, révélé par l’émission Top Chef millésime 2013. Une chambre et sa salle de bain attenante permettront enfin de passer un week-end œnologique dans cette master suite.

d'après Vitisphère
28 juillet 2023

Stéphane Derenoncourt jette l'éponge

Ayant fondé en 1999 la société de conseil Derenoncourt Consultants (société Vignerons Consultants à l’époque), Stéphane Derenoncourt (60 ans) annonce ce 27 juillet qu'i en cède le contrôle à ses associés de 20 ans : Julien Lavenu (45 ans), Frédéric Massie (45 ans) et Simon Blanchard (47 ans). Afin d’assurer une transition efficace, je les accompagnerai sur le millésime à venir. Puis, je conserverai une activité de consultant auprès du château Pavie Macquin, domaine dans lequel je suis investi depuis 1990 et où je suis toujours intervenu seul  indique la figure du vignoble, originaire de Dunkerque, autodidacte installé dans le vignoble bordelais depuis 1982. Suivant 152 clients dans le monde, la structure de conseil est sutout présente en Gironde (95 clients), avec des activités dans le reste de la France (27 clients) et à l'étranger (30 dans 18 pays).

Véritable consultant de la contre-viticulture, Stéphane Derenoncourt laisse un héritage technique fortement marqué par une esthétique œnologique épurée et une approche très pédologique des terroirs. Sur 25 ans il est également devenu une personnalité publique, aux traits de Droopy incarnant un certain décalage par rapport aux usages bordelais. Mes clients ne me demandent pas d'être mondain, mais de leur faire de bons vins. D'ailleurs, si l'on m'envoyait des invitations à mes débuts, je n'en reçois plus aujourd'hui  indiquait-il en 2015, lors de la sortie du Wine on Tour(éditions La Fabrique de l’Epure), ayant réussi une carrière menée sans réseau. J'ai à mon actif un certain bilan qui peut imposer plus ou moins de respect .

Annonçant cet été rester impliqué dans la communication, Stéphane Derenoncourt se sera mobilisé contre le Bordeaux bashing. Défendant en Gironde un vivier de pépites aux rapports qualité-prix imbattables, avec son collègue Michel Rolland, le consultant regrettait en 2021 des sommets de ridicule dans l’image de Bordeaux. Mais c’est naturel vis-à-vis du comportement bordelais, dont les codes passéistes et la posture un peu bourgeoise ne sont plus adaptés au nouveau siècle. Pour lui, il y a trop d’intermédiaires sur la place de Bordeaux. C’est un modèle qui marche pour la production classée de luxe, mais pas pour les vins accessibles. La perte de relation avec le consommateur se fait non pas à cause du goût du vin de Bordeaux mais à cause de sa distribution.
d'après Vitisphère
S’éloignant du conseil, Stéphane Derenoncourt va rester impliqué dans le vignoble, entre son association avec Alexandre Avatangelo  dans le Clos Stegasta (île de Tinos, en Grèce) et le Domaine de l’A qu’il possède et pilote depuis 1999 avec son épouse Christine Derenoncourt (à Castillon). Dans cette dernière appellation, Stéphane Derenoncourt participe au club Castillon Caractères. Ça m’intéresse d’être au service des autres et de pouvoir leur ouvrir plus rapidement quelques portes » e ajoutant que  la porte est ouverte à tous les crus faisant du bon boulot, même peu ou pas connus. Aujourd’hui, ce changement de carrière  me conduira à m’impliquer plus encore dans l’associatif au service de la défense des crus artisanaux du Bordelais et de mettre à mal un "bordeaux bashing encore trop présent  conclut Stéphane Derenoncourt cet été.
22 juillet 2023

décés de Anne de Wilde-Frachebourg

La dirigente du restaurant La Bonne Franquette à Montmartre nous a quittée des suites d'une longue maladie.

Ses obséques ont été célébrées à Saint Pierre de Montmartre le  20 juillet. Plusieurs centaines de personnes se sont associées à la douleur de son mari et de ses deux fils. Parmi eux Fabrice Sommier, président d l'UDSF. Philippe Faure Brac, président d'honneur de l''UDSF. Jean-luc Jamrozik, président des Sommeliers de Paris, Georges Lepré Président d'honneur des Sommemiers de Paris ainsi que tous ceux que je n'ai pas vu

 

 

27 juin 2023

connaissez vous le Berligou et le Caberlot

Pour le Berligou, voir mon article Angers 2 du 12 février 2017.

Un nouveau grossiste en vins italiens MJG vient d'ouvrir à Paris.  Il nous a présenté à la dégustation 13 domaines italiens :

- Fletcher en Barbaresco ( Piémont)

- Burzi à LA Morra  ( Piémont)

- Cogno à Novello ( Piémont)

- Gian Luca Colombo à Verduno ( Piémont)

- La colombera à Derthona Timorasso

- Ca' La Bionda à Vérone

- Scarpa à Nizza Monferrato ( Piémont)

- Pra à Monforte d'Alpone

- Gravner à Francesco-Gorizia.

- Luca Gungui à Sardegna Mamoiada San Giorgo à Santa giuletta 

Tous les vins goutés sont très bien fait mais les prix oscillent majoritairement entre 30  et 130

et enfin Podere II Carnasciale à 52020 Mercatale Valderno en Toscane à 60 km au sud de Florence.  Le domaine produit du vin à base de Caberlot qui serait un croisement de Cabernet  et de Merlot. Ce cépage qui date de plusieurs siècles  aurait été redécouvert  en 1960. Le domaine  possède  4 terroirs pour un total de 4,5 ha. Le vin est élevé 40 mois avant la mise. Il est commercialisé  majoritairement en magnum. Nous avons goûté les millésimes 2015 à 2019. Si vous cherchez des vins  de fruits à boire immédiatement, vous vous ètes trompé d'adresse. Nous sommes en présence de vins intenses,taniques qui peuvent concurrencer les  meilleurs Barolo et les grands crus classés de Bordeaux mais à des prix plus abordables. 400 le magnum et 200 le demi-magnum. Quel plaisir

 

reproduction interdite © stackanovins 2023

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18 juin 2023

Muscadet Bregeon chez Grains Nobles

Fred Lailler  est venu nous présenter sa gamme de Muscadet.

- Original 2021, Sèvres & Maine sur lie élevé en cuve de béton vitrifié. 40 hl/ha.

- Original 2020, Sèvres & Maine sur lie élevé en cuve de béton vitrifié. 15 hl/ha.

- Original 2018 , Sèvres & Maine sur lie élevé en cuve de béton vitrifié. Jaune or clair, mon préféré des 3.

- L'arc & la flèche, Muscadet Sèvre & Maine Gorges, 2013 pas de malo dans cette appellation.

- L'arc & la flèche, Muscadet Sèvre & Maine Gorges, 2018, 40 mois d'élevage.

- L'arc & la flèche, Muscadet Sèvre & Maine Gorges, 2015, 53 mois d'élevage.

Pour moi le vieillissement prolongé n'apporte aucun intêret particullier.

- Poséidon 2020, Sèvre & Maine Clisson, avec malo obligatoire.

-Foll'Blanche 2022, Gros plant du pays Nantais. Ce cépage a magnifiquement profité du réchauffement climatique. Vendu à moins de 10 , c'est de loin mon préféré.

Le maitre des lieux Pascal Marquet nous a ensuite convié à dîner. Cela s'est prolongé jusqu'à 0h 15. Pendant tout ce temps nous avons bû 14 vins dont un Fitou Chateau de Nouvelles à 11350-Tuchan qui malgré son âge avait encore beaucoup de prestance. Quelle soirée!

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30 mai 2023

David contre Goliath

Le Conseil d’État relance la plus petite AOC des vins de Bordeaux  6 hectares
La plus haute juridiction administrative demande à l’INAO de réexaminer la demande d’appellation du château le Puy, ce qui débouche sur la création d’une commission d’experts. Avant le prochain épisode judiciaire ?
Le puissant ou l'épuisant Le Puy ? Irréductiblement gaulois avec son menhir et son cromlech, la propriété résiste encore et toujours en maintenant ses demandes d’appellation. Procédure dure d’être une AOC… Rarissime, la demande individuelle de création d’une appellation occupe autant qu’elle oppose depuis une décennie le château le Puy (en appellation Castillon Côtes de Bordeaux et Francs Côtes de Bordeaux) et les services juridiques de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Un dossier relancé par un arrêt du Conseil d’État ce 8 mars dernier, demandant à l’INAO de réparer une erreur de droit et de verser 3 000 euros à la propriété candidate, qui a sans doute investi bien plus en temps et frais judiciaires au vu de la complexité du dossier.
En 2012, la propriété de la famille Amoreau demande à l’INAO la création d’une appellation reconnaissant la spécificité et de la qualité du vin rouge produit sur 6 hectares de son domaine. Une candidature étoffée en 2013*, mais jugée non recevable le 12 février 2015 par la commission permanente des vins AOP de l’INAO, qui se basait sur des rapports d’experts pour relever « l’absence de particularités liées au sol, au climat et à la topographie de la zone délimitée proposée [et] que les caractéristiques du produit, liées au seul itinéraire technique choisi par le producteur, ne permettent pas d’établir qu’elles diffèrent de celles des produits obtenus dans les zones délimitées environnantes ».
Pour la huitième chambre du Conseil d'État, cette décision de l’INAO commet une erreur de droit par excès de zèle en brûlant les étapes entre condition formelle de recevabilité et examen de fond. Allant à l’encontre des jugements du 11 octobre 2017 tribunal administratif de Bordeaux et du 8 septembre 2020 de la cour administrative d'appel de Bordeaux, la plus haute juridiction administrative suit dans son arrêt les conclusions du rapporteur public, Thomas Pez-Lavergne**, qui ce 10 février souhaitait « inciter l’INAO à se livrer à un premier examen au stade de la recevabilité de la demande d’un producteur isolé qui ne soit pas déjà l’examen au fond, un examen moins approfondi que celui qui viendra ensuite [car ces phases] ne sont pas soumises aux mêmes critères » (respectivement l'article 95 du règlement européen n°1308/2013, qui indique « la condition tenant au lien entre le produit et son lieu d’origine, qui est une condition d’octroi examinée lors de l’examen au fond », et l'article 2 du règlement n° 607/2009, qui introduit comme condition de recevabilité les « caractéristiques propres de la zone ou du produit par rapport aux zones environnantes et aux produits qui y sont obtenus »). Au final pour le Conseil d’État, « il y a lieu d'enjoindre à l'INAO de réexaminer la demande de la société JP et P Amoreau dans un délai de deux mois à compter de la notification de la présente décision, sans qu'il soit besoin d'assortir cette injonction d'une astreinte ».
Le Conseil d'État retoque des pénalités de FranceAgriMer pour anomalies sur des aides à la filière vin
Devant cet arrêt, l’INAO a relancé la machine. « Nous sommes dans un pays de droit, le Conseil d’État a été saisi et a statué non pas sur le fond, mais sur la forme : la commission permanente ne peut pas statuer à ce stade sur la non-recevabilité. L’INAO respecte l’arrêt du Conseil d’État et a fait repasser le dossier » explique à Vitisphere Christian Paly, qui préside depuis 2012 le comité national des Appellations d'origine relatives aux vins de l’INAO (CNAOV). Sollicité par Vitisphere, l’INAO précise que le « CNAOV du 28 mars 2023 a réexaminé la demande de reconnaissance en AOC "Le Puy" et s’est à ce stade uniquement prononcée sur la recevabilité de la demande ». Actuellement, « une commission d’experts est nommée pour voir si ce dossier est recevable » précise Christian Paly, ajoutant que maintenant, le lien et les spécificités du terroir du Puy font devoir être prouvés.
Ne souhaitant faire aucun commentaire tant que « la justice suit son cours », le château Le Puy s’est déjà beaucoup exprimé sur le sujet via son propriétaire, Jean Pierre Amoreau. Dans son livre, Plus pur que de l’eau (paru aux éditions Fayard en 2019), le représentant de la treizième génération de vignerons à exploiter le château Le Puy explique que sur la commune de  Saint-Cibard, nous avons la chance d'être sur le coteau des Merveilles, avec un calcaire astérie poreux  et un terroir sur le deuxième point géodésique le plus élevé du département de la Gironde avec 107 mètres d’altitude, surplombant les vignobles de Saint-Émilion et de Pomerol . Pour lui, cette topographie particulière bénéficie d'un microclimat qui favorise l'ensoleillement et une meilleure régulation des flux des vents et donc les précipitations », ainsi « l'aire de l'AOC/AOP "le Puy" est unique par son microclimat. Pour la première reconnaissance, nous avons choisi le versant est, où, d'après les anciens, les vins issus de ces deux parcelles ont toujours été très légèrement différents des autres parcelles du château » (dont la cuvée Barthélemy).
En dehors des aspects technique, Jean Pierre Amoreau défend une vision pour le moins rebelle des appellations. En ce qui nous concerne, nous avons toujours défendu les AOC/AOP et nous continuerons à les défendre malgré elles en espérant que la carte, un jour, redevienne fidèle au territoire écrit-il, ajoutant qu’aujourd'hui, la dictature de l'INAO oblige les vignerons à aromatiser leurs vins aux pesticides et aux insecticides en écartant les vins élaborés naturellement dans la libre tradition du bon goût ».
S’il ne met pas d’eau dans son vin, y mettra-t-il une AOC en monopole ? Château Le Puy sera-t-il à Bordeaux ce que la Romanée Conti est à la Bourgogne ou le château Grillet au Vallée du Rhône : sa plus petite et prestigieuse appellation ? Réponse dans les prochaines années… ou décennies ! Le château Le Puy ne reculant pas devant des procédures judiciaires aussi longues qu’incertaines. Il y a trois ans, Jean Pierre Amoreau écrivait que la reconnaissance n'est pas effective et il faudra probablement attendre le jugement de la Cour Européenne. Procédure dure d’être une AOC !
 
* : Une modification de dossier après le rejet de la candidature exprimé par la délibération du 18 décembre 2012 de la commission permanente des vins AOC de l'INAO. Une décision attaquée par Jean Pierre Amoreau devant le Conseil d’État (décision en 2019), après les jugements de 2015 du Tribunal Administratif et de mars 2015 pour la Cour d’Appel.
 
** : La réadction de Vitisphere remercie monsieur le rapporteur pour avoir donné l’autorisation de citer des extraits de ses conclusions.
 
Dans son livre, Jean Pierre Amoreau ( indique que  le lien au terroir de l'AOC/AOP "le Puy" est unique, car son lieu est unique, son climat est unique, la patte du vigneron de père en fils est unique : les vins obtenus à partir de vignes ayant un rendement volontairement faible, sans apport d'engrais de synthèse et sans utilisation de molécules de synthèses, c'est-à-dire sans utilisation d'herbicides, désherbants, pesticides ou insecticides. Ils sont vendangés manuellement avec tri à la grappe au moment de la cueillette pour éviter les effets de l'ochratoxine. Ils sont obtenus à partir d'une vendange égrenée à 100 % depuis 1921. Ils sont obtenus à partir d'une fermentation unique en son genre dans la région, dite par infusion, sans aucun ajout de levure exogène, ni de sucre (chaptalisation), ni d'anhydride sulfureux ou de quelque ajout que ce soit. Ils sont le résultat d'une thermorégulation très ciblée. Ils sont obtenus par un élevage en dynamisation dans des fûts expérimentés selon les cycles de la lune. Ils sont mis en bouteilles sans ajout d'anhydride sulfureux et sans filtration durant une vieille lune. »

d'aprrès Vitisphère

29 mai 2023

du rififi à château Beauséjour Héritiers Duffau-Lagarosse

La SAFER n’évitera pas le procès de sa vente contestée d’un grand cru classé à 75 millions €

Revers pour la SAFER, le tribunal de Libourne rejette ses demandes d’irrecevabilité sur la capacité d’un acheteur éconduit à contester une rétrocession par substitution d’un domaine viticole. Dans ce dossier, la famille Cuvelier demande à redevenir l’acquéreur du château Beauséjour Héritiers Duffau-Lagarosse, emporté par le groupe Clarins.

C’est une vente qui ne passe pas crème, fut-elle un soin du visage de Clarins... Ce jeudi 25 mai, le tribunal judiciaire de Libourne juge qu’il y aura bien un procès pour la cession du château Beauséjour Héritiers Duffau-Lagarosse (6,75 hectares de premier grand cru classé B de Saint-Émilion) décidée le 7 avril 2021 par le conseil d’administration de la Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural (SAFER) et signée le 12 avril 2021 au bénéfice de la famille Courtin (à la tête des cosmétiques Clarins, dont c’est le premier projet viticole) avec comme gérante l’ingénieure agronome et œnologue Joséphine Duffau-Lagarrosse (la fille de l’ancien co-gérant, Vincent Duffau Lagarosse).

Une décision contestée en justice par l’acheteur éconduit par la SAFER qu’est la famille Cuvelier, déjà bien implantée sur la rive droite avec quatre crus classés de Saint-Émilion (les clos Fourtet et Saint Martin, les châteaux les Grandes Murailles et côte de Baleau). Représentée dans la cause par la Compagnie de Villemetrie (présidée par Philippe Cuvelier) et Gégoire Pernot du Breuil (directeur d’exploitation des vignobles Nicolas Thienpont), la famille Cuvelier s’accroche d’autant plus à ce dossier qu’elle avait était désignée comme acheteuse le 14 novembre 2020 par les propriétaires du château Beauséjour Héritiers Duffau-Lagarosse pour rachat par décision. Du moins sous réserve de l’intervention de la SAFER.

11 millions €/ha

Après les signatures en mars 2021 de la promesse de vente entre le château Beauséjour Héritiers Duffau-Lagarosse et la SAFER pour 68 millions € hors stock (« outre un complément de prix selon la position de la propriété au sein du prochain classement de Saint-Émilion », qui a confirmé la propriété et gonflé la vente à 75 millions €) et de la promesse d’achat de la SAFER avec Compagnie de Villemetrie, deux offres concurrentes ont été reçues. L’une de Stéphanie de Boüard (par ailleurs PDG du château Angélus, à l’époque grand cru classé A de Saint-Émilion) et l’autre de la famille Courtin (avec Joséphine Duffau Lagarosse). Ayant fait jaser dès le comité technique, la décision prise le 7 avril 2021 par le conseil d’administration Safer a écarté la famille Cuvelier pour désigner les Courtin comme acquéreurs, via une rétrocession par substitution. Une décision que l’acheteur écarté conteste, demandant l’annulation de la vente.

Cette attaque des Cuvelier va pouvoir prospérer devant le tribunal judiciaire de Libourne, sa vice-présidente Valérie Bourzai, rejetant les quatre demandes d’irrecevabilité soulevées comme incidents lors de la mise en l’état par la SAFER et l’acheteur (famille Courtin et Joséphine Duffau-Lagarrosse). Se déclinant sur trois moyens différents, l’un des principaux arguments d’irrecevabilité* était le défaut d’intérêt et de qualité à agir pour la famille Cuvelier sur la décision du 7 avril et la vente du 12 avril. Estimant n’avoir aucun compte à rendre dans ses conclusions, la Safer estime que « le contrôle de l’opportunité de la décision de rétrocession de la SAFER échappe au juge judiciaire » car le « contrôle de la légalité de rétrocession s’opère toujours sur la seule motivation de la décision de rétrocession notifiée au candidat évincé, telle que portée à sa connaissance par le courrier qui lui est adressé ». De même « la décision d’attribution du 7 avril 2021 n’ouvre aucun droit à contestation par les candidats [mais] le contrôle juridictionnel des décisions de rétrocessions s’opère [sur] le respect des formes et des délais dans le cadre du processus et sur le fond, à savoir sur la légalité de la décision c’est-à-dire sa conformité avec l’objectif légale avancé. »

Estimant que la SAFER ne peut se défaire aussi facilement d’un contrôle judiciaire inité par un acheteur recalé, le tribunal de Libourne rappelle dans sa décision que si la « Safer est une société privée, elle exerce une mission de service public dans l’intérêt général : la régularité de ses décisions est soumise au contrôle du juge judiciaire, qui porte sur les différentes étapes du processus décisionnel ». S’appuyant sur la note en référé de la SAFER, la juridiction note que « saisi d’un éventuel litige sur la légalité de la décision de rétrocession, le tribunal devra analyser la motivation de la décision de rétrocession à la date à laquelle elle a été prise, soit le 7 avril 2021 ». D’où la décision du tribunal : « la décision du 7 avril 2021 était donc bien critiquable par les demandeurs, ayant la qualité de candidats évincés et leur action ne peut être déclarée irrecevable pour défaut de qualité et d’intérêt à agir. »

À suivre

Ce jugement sur un incident de mise en état ne préjuge évidemment pas de la future décision de la juridiction sur la vente elle-même**. D’autant plus qu’un appel est possible, ce qui alimenterait la rude concurrence pour acquérir un cru classé de Saint-Émilion. Et c’est la SAFER qui le dit dans son dernier rapport sur les prix du marché foncier agricole en 2022 : « la compétition pour accéder aux meilleurs terroirs reste très intense et les prix peuvent atteindre 3 800 000 euros/ha hors classement et dépasser les 5 000 000 euros/ha en cas de vente de propriétés classées de bonne renommée ». Des prix affolants : et ce sans même prendre en compte les frais judiciaires qui s’annoncent conséquents pour cette nouvelle saga judiciaire à l’ombre du classement de Saint-Émilion.

 

* : Parmi les autres moyens se trouvaient un défaut de publication de l’assignation auprès de la Conservation des Hypothèques (rejeté comme il y a eu publication pour demander la nullité de l’acte notarié) et une prescription (l’affichage en mairie faisant courir le délai de recours d’un tiers, l’affichage du 10 mai fait que les assignations délivrées les 24 septembre et 3 novembre rentrent bien dans le délai de 6 mois de possibilité d’un recours).

 

** : Dans son jugement, le tribunal reconnaît que l’intervention des SAFER repose sur des « prérogatives exorbitantes du droit commun, qui lui permettent de sélectionner le candidat de son choix et de l’imposer au vendeur visent à parvenir à l’objectif d’accomplissement d’une mission de service public dans l’intérêt général ». Et si la juridiction souligne qu’« en tant que candidats évincés ont intérêt à agir pour contester l’acte de vente. Le point de savoir si la décision d’attribution est ou non conforme à l’intérêt général est soumis à l’appréciation du tribunal » qui se penchera sur le fond.

d'après Vitisphère

 

 

21 mai 2023

retour en arrière

le 4 juillet dernier l'ODG des vins  de Montlouis sur loire, tous en  Chenin bien évidemment avait organisé au chateau de la Bourdaisière une conférence dégustation animée par Pascalin Lepeltier en présence  de 20 vignerons dont  Francois Chidaine et Jacky Blot qui vient malheureusement de nous quitter, les 2 leaders de l'appellation. Lappllation  qui s'étend sur 450 ha produit 9.375 hl dont 60% de Crémant de Loire, 30% de vins secs et 10% de vins moelleux.                                                                   Ces deux derniers se sont battus pour que leur vins de Vouvray, élevés à Montlouis soient reconnus.  Ils n'ont pas obtenus gain de cause bien que leurs vins soient  parmi les meilleurs de cette appellation.

-  Domaine de la Taille aux loups : Jacky Blot nous a entre autre proposé le Clos de Mosny qui s'étend sur 15 ha en 2015. Ce vin grandissime réalisé sans malo et titrant 12,5° sera  à son apogée d'ici 5 ans.  

- Domaine de la Grange Tiphaine de Coralie et Damien Delecheneau nous a séduit avec son  Crémant Les Epinay 2017 bien plus intéressant que certains champagne basiques.

- François Chidaine  nous a entre autre proposé  un Bournois 2010 sur tuffaut qui nous a lui aussi séduit.

 

En décembre dernier au Grand Tasting nous n'avons rien découvert de nouveau à une exception prêt :

 Le champagne Vincent Couche à 10110-Buxeuil avait organisé sur son stand  un dégustation du millésime 1999 en bouteille, magnum, Jéroboam et Balthasar. Si le contenu de la bouteille avait largement dépassé son apogée, plus le flacon était grand plus les sensations s'emplifiaient. Il est donc clair que les grands contenant de Champagne produisent des vins éxceptionnels. Cest une des plus extaordinaire dégustation de cette appellation que j'ai eu la chance de réaliser.

En novembre dernier le salon des Outsiders de  Jean marie Quarin s'est  tenu au pavillon Ledoyen.  Une découverte m' a particulièrement séduit  

                                                                                                                                                                    Clos Manou à 33340- Saint Christoly Médoc Le Petit Manou 2019 à 10

C'est le meilleur rapport qualité/prix que j'ai eu la chance de découvrir.

 

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17 mai 2023

Le Languedoc monte à Paris

35 domaines sont venus nous présenter leur production, d'un bon niveau général. Les prix s'étalaient de 5,20 €  à 40 . Ce dernier prix est manifestement pohibitif par rapport à des vins de méme coût à Bordeaux Nous avons délectionnés pour vous :

- en Faugères, le Chateau Estanilles de Julien Seydoux :  Son Vallongue, blanc 2021 à base de Marsanne, Roussane et Viognier tapisse intensément la bouche et rend bien des vins de Bourgogne ridicules puisque le prix est de 12 .

- en Cabardès la Mason Ventenac de Stéphanie Rame propose sa Réserve de Jeanne, un rouge 2020 à base de Cabernet franc  et Syrah. Il aaccompagnera à merveille une viande rouge pour seulement 8,90 .

 en Faugères le Domaine Saint Martin d'Agel à 34480-Magalas de Hubert Lugagne Delpon : Sa cuvée Le Pellerin en rouge 2021  à base de Syrah, Grenache et Carignan est pour moi la révélation de cette soirée.  Il accompagnera parfaitement des charcuteries ou une volaille. Son prix 5,20 €  le col. Exceptionnel

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17 mai 2023

Qui a inventé le vin ?


En ce qui concerne le vin de raisin, il est important de distinguer deux phénomènes : la domestication de la vigne vitis vinifera, parfois croisée avec vitis sylvestris (la vigne sauvage ou lambrusque), et l’invention du vin proprement dite.
La première remonte à 11 500 ans en Asie centrale et orientale, dans le Caucase et au Proche-Orient. Elle semble s’être limitée à la production de raisin de table et de raisins secs jusqu’à l’invention du vin, 3 000 ans plus tard. Celle-ci s’est produite dans une vaste zone incluant le Caucase et ses alentours (Géorgie, Azerbaïdjan, Iran, Daghestan, Arménie et Turquie) et doit être attribuée à la culture dite de Shulaveri-Shomutepe, qui occupait ce territoire pendant une partie de l’ère néolithique (de 6 000 à 4 500 av. J.-C.).
Pour qu’existe la viticulture, il fallait d’abord inventer la poterie, indispensable à la vinification. Or, si des vestiges de poteries contenant des traces de vin, reconnaissables à la présence de divers acides – dont l’acide tartrique –, ont été exhumés sur toute cette aire géographique, les plus anciens ont été retrouvés dans la Géorgie actuelle, dans un groupe de sites archéologiques situés à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tbilissi, la capitale géorgienne.
L'usage de la poterie dans la viticulture
C’est donc incontestable : les plus anciens vestiges de vin de raisin ont été trouvés en Géorgie. Les technologies qu’ils évoquent paraissent assez proches de celles de la viticulture traditionnelle géorgienne, à savoir vinification et élevage en jarre de terre cuite de grande dimension, même s’il semble que la jarre enterrée – le kvevri – ne soit en usage que depuis l’âge du fer (VIIIᵉ -VIIᵉ siècles av. J.-C.). La viticulture de l’âge du bronze paraît avoir fait usage de poteries semi-enterrées ou maintenues debout par des moyens extérieurs, ainsi qu’en témoignent les bases instables des jarres retrouvées dans les fouilles. «Il ne fait aucun doute, explique Christophe Lavelle, que l’histoire de cette région du Caucase est liée à celle de la vigne et de sa domestication par l’homme au néolithique. Si c’est du Proche-Orient que la vigne s’est propagée pour donner les cépages qui constituent aujourd’hui la grande majorité des vins du monde, c’est bien en Géorgie que des archéologues ont découvert, sur un tesson de poterie, des résidus de raisin fermenté datant de 8 000 ans avant notre ère. Évidemment, cela ne veut pas dire que les Géorgiens ont attendu 3 000 ans pour transformer le raisin en vin, ni qu’ils ont forcément été les premiers à le faire… Mais qu’importe finalement ? Car la question du «premier qui» reste secondaire par rapport à une histoire et à une culture constante, continue, de la vigne et du vin. Et en cela, aucun autre pays que la Géorgie ne peut s’enorgueillir d’avoir vinifié plus de 8 0000 millésimes ni de compter près de quatre millions de vinificateurs en puissance avec plus de 500 cépages autochtones et une méthode traditionnelle de vinification en kvevri reconnue au patrimoine immatériel de l’Unesco, et de plus en plus copiée à travers le monde. »
Quel pays aime le plus le vin ?
On peut ajouter que, au temps de la culture de Shulaveri-Shomutepe, il n’était pas question de Géorgie, d’Azerbaïdjan, d’Arménie ni de tout autre pays constitué. Les frontières sont venues beaucoup plus tard se superposer à un art du vin déjà florissant sur une zone géographique très étendue. Les sites archéologiques proches de Tbilissi, cités plus haut, forment une nébuleuse serrée : aujourd’hui, ils sont à cheval sur la frontière séparant la Géorgie et l’Azerbaïdjan, ce qui relativise quelque peu l’urgence de trouver à tout prix un berceau national à l’histoire du vin. Ce qui compte, en revanche, c’est la longévité et la vitalité des traditions viticoles en un lieu précis, l’amour que témoigne tout un peuple à ses vins à travers ses fêtes, sa gastronomie et ses traditions – et là, la Géorgie remporte la médaille haut la main. Pour conclure avec Christophe Lavelle, «la Géorgie n’est peut-être pas, au sens absolu, le pays foyer du vin, mais elle est indiscutablement le pays du vin dans les foyers !»
Merci à Christophe Lavelle, chercheur au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle. Spécialiste de l’alimentation (solide comme liquide), il partage son temps entre la France et la Géorgie.


Sources des informations, aimablement fournies par Christophe Lavelle du CNRS

14 mai 2023

Les dérives des concours Gilbert & Gaillard

Les concours, ça ose tout… Même médailler une piquette à 2,50 €.
Piégé par une émission belge pour sa complaisance apparente envers ses candidats/clients, l’International Challenge Gilbert & Gaillard illustre surtout qu'une simple délocalisation à Hong Kong permet de ne plus avoir à respecter le cadre français réglementant précisément les concours.
Pour pousser la farce jusqu'au bout, l'émission belge a orné la fausse étiquette de sa 'piquette' d'un pigeon.

Tu veux une médaille ? Pas de souci, dans la filière vin il y a suffisamment d’opérateurs pour toujours réussir à obtenir un macaron : c’est un vrai business. Où les frais d’inscription des échantillons mènent parfois à une certaine tolérance dans l’attribution des prix. C’est ce que conclue ce 9 mai l’émission "On n’est pas des pigeons" de la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF), ayant inscrit un vin rouge de la communauté européenne de piètre qualité ( le pire : un vin à 2,50 euros acheté dans un supermarché Delhaize) au concours organisé par le magazine Gilbert & Gaillard (groupe Vinipresse). Résultat, cette cuvée pipeautée sous le nom de château Colombier en Côtes de Sambre et Meuse (Wallonie) obtient une médaille d’or et un commentaire élogieux sur le site du concours : bouche suave, nerveuse et riche aux jeunes effluves nets qui promettent une jolie complexité. Evolution sur de fines épices et une touche de suie. Fort intéressant. »
Si l’exercice de dégustation à l’aveugle est une école de modestie, avoir « reçu une médaille d’or pour notre piquette au goût infecte à moins de 3 euros  témoigne du manque de rigueur  des médailles de Gilbert & Gaillard pour la RTBF, qui, atavisme belge oblige, précise qu’évidemment, il y a des concours qui effectuent bien leur travail, comme le Concours de Bruxelles . Piloté par le sommelier et chroniqueur Éric Boschman, ce test des limites d’un concours oublie de préciser que le challenge international de Gilbert & Gaillard a été clairement optimisé pour s’affranchir des limites fixées par la réglementation française.
C’est écrit noir sur blanc dans le règlement de l’International Challenge Gilbert & Gaillard (ICGG) : « en tant que Concours International organisé par une société installée hors de France [NDLA : à Hong Kong], l’International Challenge Gilbert & Gaillard n’est pas régi par l’arrêté du 13 Février 2013. Il ne figure donc pas sur la liste des concours vinicoles français publiée au bulletin officiel de la concurrence, consommation et répression des fraudes. Actif depuis le premier janvier 2018, l’ICGG prend la suite du défunt Concours International Gilbert & Gaillard, qui stipulait dans son règlement que lors de chaque dégustation, un lot de vins de même catégorie est présenté à chaque jury. Un vin ne peut être dégusté que si le lot comporte au moins 3 vins de la même catégorie. Un tiers au maximum des échantillons par rapport au nombre de vins inscrits à chaque session pourront se voir décerner une médaille. Des précisions qui ont disparu du nouveau règlement de l’ICGG, très léger en précision sur les compositions du jury ou les grilles de notation. Les conditions que s’imposaient jusqu’en 2017 Gilbert & Gaillard étaient celles dictées par la Direction Générale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) aux 120 concours actuellement reconnus en France. Des critères également reconnus par l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), dont le patronage témoigne du sérieux des concours dans le monde.

D'après A.A de Vitisphere

22 novembre 2022

concours MOF sommellerie et Meilleur sommelier de France 2022

Sur 39 candidats au départ, voici la liste des 8 candidats  qui se sont affrontés lors de la finale  les 17 & 18 octobre  au Touquet :


    •    Gaëtan Bouvier, Institut Paul-Bocuse à Écully (69)
    •    Emmanuel Cadieu, Hôtel Cheval Blanc à Paris (75)
    •    Bastien Debono, La Table de Yoann Conte à Veyrier-du-Lac (74)
    •    Antoine Lehebel, Le Wine (Belgique)
    •    Florent Martin, Hôtel The Peninsula à Paris (75)
    •    Julia Scavo, Julia Scavo Formation
    •    Xavier Thuizat, Hôtel de Crillon à Paris (75)
    •    Pierre Vila Palleja, Le Petit Sommelier à Paris (75)                                                                             Trois ont été désignés lauréats pour cette promotion 2022 : Florent Martin, Hôtel The Peninsula à Paris (75) ; Xavier Thuizat, Hôtel de Crillon à Paris (75) et Gaëtan Bouvier, Institut Paul-Bocuse à Écully (69). Ces trois sommeliers sont d’ailleurs déjà titrés du Meilleur sommelier de France (MSF). Ils sont peu nombreux à avoir eu cette double distinction MOF et MSF la même année : parmi eux, Franck Thomas (2000), Dominique Laporte (2004), Pascaline Lepeltier (2018) et Xavier Thuizat (2022).

En ce qui concerne le Meilleur sommelier 2022 :

les 3 finalistes sont :
    •    Mikael Groux à Genève                                                                                                                           •    Xavier Thuizat, Hôtel de Crillon à Paris (75)
    •    Pierre Vila Palleja, Le Petit Sommelier à Paris (75)

Le concours a été gagné haut la main  par  Xavier Thuizat qui se présentait pourtant pour la 1ère foi.

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16 novembre 2022

Biodyvin 2022

Cette importante manifestation bio  et biodynamique s'est tenue de nouveau au Grand hotel à l'Opéra.    113 vignrons étaient présents avec au maximum 4 vins qui nétaient manifestement pas les meilleurs de leur production. On trouvait entre autre 16 alsaciens, 12 Vallée du rhône, 17 languedoc-Roussillon, seulement 6 Champagnes dont le plus intéressant était manifestement Franck Pascal et surtout 28 Vallée de la Loire et seulement 11 bordelais, 1 Savoie, 1 Beaujolais, 6 Bourgogne, 3 italiens et 1 Suisse. aucun producteur d'eau de vie n'était présent.

- Bordeaux : beaucoup de vins sans avenir en 2018 et 2019. Certains Saint Emilion grand cru ne valaient pas les 50 ou 80 affichés. un seul domaine sortait du lot : Jean Faux à Sainte Radegonde en côtes du Castillon avec des rouges à 80% de Merlot et 20% de Cabernet franc affichés à 20                   

- Loire : Huet à Vouvray présentait entre autre un Pétillant dosé à 1 gr bien fait mais à 20 . On trouve des Chamagnes de belle qualité à ce prix là. Si par contre vous voulez régaler vos amis,  je peux vous prposer le Chateau Moncontour également à Vouvray qui propose sa cuvée Prédilection 2018 à seulement 12 une vrai pépite.                                                                                                                    

- Alsace : Marcel Deiss présentaient ses blancs complantés qui étaient aussi tristes que bien d'autre.   Par contre son Pinot noir  était de haut niveau surpassant bien des bourgognes moyens.

Le seul vin qui m'ai donné du plaisir était  le Gewurrztraminer de Albert Mann.

 

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16 septembre 2022

Gigondas va s'ouvrir au blanc

Alors qu’elle a célébré le cinquantenaire de son accession en Cru en 2021, la fête se poursuit pour l’appellation Gigondas avec l’aboutissement de sa demande d’extension de l’AOC aux vins blancs.

Le comité national de l’Inao tenu le 8 septembre a en effet  émis un vote favorable à l'unanimité à la demande d'extension de l'AOC Gigondas aux vins blancs proclame un communiqué. Ce projet, engagé en 2011 par une réflexion et un groupe de travail dédié au sein de l’ODG (organisme de défense et de gestion) de l’AOC Gigondas, a pris forme en 2018 avec la validation du projet de modification du cahier des charges par le conseil d’administration de l’ODG.

Clairette blanche

La clairette blanche est proposée en cépage principal (70 % minimum), pouvant être aux  variétés traditionnelles de la vallée du Rhône présentes à Gigondas : Bourboulenc blanc, Clairette rose, grenache blanc et gris, Marsanne blanche, Piquepoul blanc, Roussanne. Viognier et Ugni blanc sont définis en cépages accessoires ne pouvant dépasser 5% de l'encépagement.

Seuls 16 ha sont aujourd’hui plantés en blanc par une trentaine d’opérateurs au sein de la zone d’appellation, pour une production en côtes du Rhône blanc qui reste néanmoins  supérieure au volume de Gigondas rosé , indique l’ODG Gigondas par communiqué. Les producteurs de l’appellation revendiquent néanmoins une volonté appuyée d’augmenter cette production, afin que 15% des opérateurs vinifieront des Gigondas blancs dans moins de cinq ans .                                                                                                                                                                                                                                                                          d'après Vitisphère

11 septembre 2022

Grands crus de Saint-Emilion : un classement 2022 consensuel et politique

Le classement des grands crus de Saint-Émilion sera-t-il celui de la réconciliation ? Il semble en tout cas qu’à la publication des résultats tout a été fait pour évider les luttes de classe entre promus et déclassés, et réactiver les querelles intestines qui animent le village depuis trois éditions déjà (2006, 2012 et 2022).

Château Figeac et château Pavie au sommet

Enfin, le Château Figeac intègre le sommet de la hiérarchie au rang de 1er cru classé A, avec le château Pavie. Une promotion bienvenue et largement méritée pour ce cru emblématique qui aurait dû intégrer le sommet de la hiérarchie il y a plusieurs décennies déjà. Ironie de l’histoire, les châteaux Ausone et Cheval Blanc avaient décidé de quitter le classement 2022, reprochant à celui-ci d’avoir 4 premiers A au lieu de deux, comme c’était le cas avant celui de 2012. Visiblement, l’édition 2022 les a entendus en ne promouvant que 2 premiers A. Angélus ayant lui aussi décidé de quitter le classement, il disparaît lui aussi de l’édition 2022.

En ce moment : Juste en dessous, avec le retrait du château La Gaffelière (voir notre article du 2 juin)de ce classement, en juin dernier, et la promotion de Figeac au rang de premier A, les premiers crus classés B ne sont plus que 12. Les mêmes qu’en 2012. À l’exception de ces deux mouvements, ce niveau de hiérarchie ne voit donc aucune promotion de cru classé cette année.

Certains y verront une sage décision… ou une manière politique, dans le sens de la chose publique, et peut-être salutaire, pour l’image de Saint-Émilion d’éviter à nouveau les divisions et les querelles intestines qui ont émaillé l’histoire des classements depuis 1996 .

Premiers grands crus classés "A"

Premiers grands crus classés "B"

Grands crus classés

  • Château BADETTE
  • Château BALESTARD LA TONNELLE
  • Château BARDE-HAUT
  • Château BELLEFONT-BELCIER
  • Château BELLEVUE
  • Château BERLIQUET
  • Château BOUTISSE
  • Château CADET-BON
  • Château CAP DE MOURLIN
  • Château CHAUVIN
  • Château CLOS DE SARPE
  • Château CORBIN
  • Château CORBIN MICHOTTE
  • Château COTE DE BALEAU
  • Château CROIX DE LABRIE
  • Château DASSAULT
  • Château DE FERRAND
  • Château DE PRESSAC
  • Château DESTIEUX
  • Château FAUGERES
  • Château FLEUR CARDINALE
  • Château FOMBRAUGE
  • Château FONPLEGADE
  • Château FONROQUE
  • Château FRANC MAYNE
  • Château GRAND CORBIN
  • Château GRAND CORBIN-DESPAGNE
  • Château GRAND MAYNE
  • Château GUADET
  • Château HAUT-SARPE
  • Château JEAN FAURE
  • Château LA COMMANDERIE
  • Château LA CONFESSION
  • Château LA COUSPAUDE
  • Château LA CROIZILLE
  • Château LA DOMINIQUE
  • Château LA FLEUR MORANGE
  • Château LA MARZELLE
  • Château LA SERRE
  • Château LA TOUR FIGEAC
  • Château LANIOTE
  • Château LARMANDE
  • Château LAROQUE
  • Château LAROZE
  • Château LE CHATELET
  • Château LE PRIEURE
  • Château MANGOT
  • Château MONBOUSQUET
  • Château MONTLABERT
  • Château MONTLISSE
  • Château MOULIN DU CADET
  • Château PEBY FAUGERES
  • Château PETIT FAURIE DE SOUTARD
  • Château RIPEAU
  • Château ROCHEBELLE
  • Château ROL VALENTIN
  • Château SAINT-GEORGES (COTE PAVIE)
  • Château SANSONNET
  • Château SOUTARD
  • Château TOUR BALADOZ
  • Château TOUR SAINT CHRISTOPHE
  • Château VILLEMAURINE
  • Château YON-FIGEAC
  • clos  BADON THUNEVIN
  • clos DE L’ORATOIRE
  • clos  DES JACOBINS
  • clos clos  DUBREUIL
  • clos  SAINT-JULIEN
  • clos  SAINT-MARTIN
  • COUVENT DES JACOBINS
  • LASSEGUE

d'après Jérome Baudoin de la RVF

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