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21 juillet 2017

Faux Côtes-du-Rhône : une entreprise soupçonnée d'escroquerie

On le sait peu, mais 30% des Côtes-du-Rhône sont produits dans le Gard. Aujourd’hui le syndicat des vignerons de cette AOC se constitue partie civile, après une enquête des douanes : dans le Vaucluse, une société de négoce de vin est en effet soupçonnée d’escroquerie.

Vendre du vin de pays sous l’appellation AOC Côtes-du-Rhône : c’est l’escroquerie dont est soupçonnée la société de négoce Raphaël Michel crée en 1899 et installée à Piolenc dans le Vaucluse au CA de 74 M° €.

Une enquête menée par les services des douanes entre 2016 et 2017, après le relevé de plusieurs manquements lors de contrôles, est arrivée à la conclusion que 300 000 hectolitres de vin auraient ainsi été surclassés.

Un énorme scandale dénoncé par le syndicat des vignerons, qui s’est constitué partie civile. Philippe Pellaton, son président, pointe du doigt une "fraude organisée" : Un certain volume de Côtes-du-Rhône entrait dans l’entreprise, et il en ressortait deux fois plus au bout du tuyau. Il y a tromperie sur la marchandise.
 

Mis en examen, le dirigeant de la société dément


Guillaume Ryckwaert, le dirigeant de l’entreprise incriminée, a été mis en examen pour tromperie et escroquerie. Il réfute cependant toutes les accusations par la voix de son avocat, maître Olivier Morice. Celui-ci s’indigne contre les méthodes contestables utilisées par les douanes, et se dit convaincu que toute une partie de cette procédure sera annulée.

Toujours est-il que certains clients de la société ont commencé à prendre leurs distances, : Carrefour en attendant les conclusions de l’enquête judiciaire, a suspendu ses approvisionnements

A Suze-la-Rousse, on s’inquiète aussi de l’affaire Raphaël-Michel

Depuis quelques jours, l’affaire Raphaël-Michel est très commentée à Suze-la-Rousse. C’est en effet dans ce village de la Drôme provençale que la société a acheté en décembre 2010 le domaine de Bellerencontre. La maison de négoce a acheté en même temps le domaine de la Canarde à Vinsobres et celui des Bourdeaux à Visan.

D’une superficie de 12 hectares à l’époque, il s’étend désormais sur une centaine d’hectares. Le domaine a grandi rapidement , confirme Vincent Boyer, l’un des patrons de la toute récente appellation côtes-du-rhône villages suze-la-rousse, obtenue fin 2016. « Au point que c’était presque bizarre. » Le domaine de Bellerencontre emploie d’après lui trois personnes, plus des saisonniers. « Mais le chef de culture est basé au siège de la société, à Piolenc. Il n’est pas de Suze-la-Rousse. »

Aujourd’hui, Vincent Boyer, qui dit se tenir au courant de l’affaire grâce au Syndicat des vignerons des Côtes-du-Rhône, se dit inquiet pour l’avenir du domaine installé dans le village. « C’est très incertain. On ne connaît pas encore tous les tenants et les aboutissants, mais c’est un gros truc. »

Il dit ne pas savoir qui à Suze-la-Rousse travaillait avec la maison de négoce. « Mais on s’interroge quand même : les gens vont-ils être payés et vont-ils pouvoir vinifier l’an prochain ? Et même si c’est trop tôt pour connaître les conséquences de tout cela, cette affaire n’est vraiment pas bonne pour notre appellation. »

Inter Rhône et l’Union des Maisons de la vallée du Rhône (UMVR) pourraient également se constituer partie civile. Pour sa part, la société Raphaël Michel par la voie de son avocat Maître Olivier Morice, conteste les faits qui lui sont reprochés.      La Fédération des syndicats de producteurs de l'AOP Châteauneuf-du-Pape va se porter partie civile dans le dossier d'instruction mettant en cause la société Raphaël Michel. La justice reproche à cette dernière d'avoir vendue entre octobre 2013 et mars 2017 des IGP et des vins sans IG en appellation d'origine contrôlée. Le procureur de la République de Carpentras (84) estime le préjudice à "plusieurs millions d'euros". En plus des côtes-du-Rhône et des côtes-du-Rhône villages, la fraude présumée concerne également l'appellation Châteauneuf-du-Pape. Selon nos informations 55 000 hl de vins auraient été usurpés entre 2013 et 2017, soit près de 14 000 hl par an, ce qui représente 27 % du volume commercialisé par l'appellation sur le marché du vrac et 15 % de sa production annuelle totale.

d'apès Richard Duclos (avec France 3 PACA) le Dauphiné.com et France Boissons

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