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22 juillet 2017

Marc Sibard définitivement condamné

La 31e chambre du tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement le 6 juillet dans l’affaire Marc Sibard. Le caviste parisien était poursuivi pour harcèlement sexuel, moral et agression sexuelle.

Au téléphone, la voix d’Emma Bentley ne trompe pas : on y sent son soulagement et le sentiment de voir ses préjudices reconnus. Elle est l’une des trois plaignantes ayant eu le courage de dénoncer les agissements de Marc Sibard, caviste à la tête des Caves Augé propriété du groupe Lavinia. Ce dernier a été condamné  à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de 24 mois qui comprend l’obligation de suivis de soins en matière d’alcoolisme, le versement de dommages et intérêts aux parties civiles (montant global 24 000 euros hors frais de justice) et l'acquittement d’une amende de 5 000 euros. Par ailleurs, la peine de prison s’appliquera en cas de récidive sur les cinq prochaines années. Le jugement est beaucoup plus sévère que le réquisitoire du procureur. Celui-ci avait plaidé pour trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amendes.

Les trois victimes voient donc leurs requêtes pour harcèlement moral et sexuel reconnues. « Je suis immensément soulagée. Le dossier a duré cinq années difficiles à vivre » commente Emma Bentley, qui vit désormais en Italie. Pour leur avocate, Maître Laure Tric : « c’est une bonne décision. Il est assez rare de voir au pénal la reconnaissance de harcèlement moral et sexuel reconnu. Cela montre que même dans le milieu du vin, les règles s’appliquent comme ailleurs ». Une partie de la défense de Marc Sibard consistait en effet, selon Maître Laure Tric, à expliquer que le milieu du vin se prêtait à des agissements et des paroles grivois et grossiers.

Contactée, l’avocate de Marc Sibard n’a pas donné suite aux sollicitations de Vitisphere et n’a pas précisé si celui-ci souhaitait faire appel. Le caviste à 10 jours pour faire part de sa décision.

Le groupe Lavinia propriétaire des caves Augé a envoyé un e-mail pour éclaircir sa position concernant le jugement de Marc Sibard.

En moins de 48 heures, le courriel envoyé par le groupe Lavinia, et qui serait destiné à ses vignerons partenaires, s'est retrouvé sur les réseaux sociaux. Le groupe y indique que la condamnation de Marc Sibard ne restera pas sans conséquence et que « toutes les mesures qui s’imposent seront prises ». D’ores-et-déjà, Marc Sibard s’est vu notifié sa mise à pied pour mesure conservatoire et le groupe prévoit de mettre en œuvre la procédure idoine, tout en respectant scrupuleusement le code du travail.

Lavinia reconnaît que l’affaire « jette un trouble dans le Groupe Lavinia » et précise qu’elle « ne correspond pas aux valeurs et à l’éthique de l’entreprise ».

 

Pas d'appel pour le caviste Marc Sibard par Alexandre Abellan
Marc Sibard était la tête des Caves Augé depuis une trentaine d'années, en faisant une figure des vins naturels.
Poursuivie par trois anciennes employées, la figure parisienne des vins nature est définitivement condamnée à un an de prison avec sursis. Tandis que sa procédure de licenciement suit son court.

La trente-et-unième chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris le confirme officiellement : le jugement contradictoire du 6 juillet dernier à l’encontre de Marc Sibard est définitif; le délai d’appel ayant expiré sans que son avocate ne se soit manifestée. L’ancien dirigeant des Caves Augé (groupe Lavinia) est donc condamné à un an de prison avec sursis, suivi médical et mise à l’épreuve de deux ans, pour agression sexuelle, harcèlements sexuel et moral envers trois employées. Les dommages et intérêts aux parties civiles s’élèvent à 24 000 euros, auxquels s'ajoute une amende de 5 000 euros.

Le groupe Lavinia prend la parole sur l’affaire Sibard

Dès le lendemain du jugement, Marc Sibard était mis à pied par le groupe Lavinia. La procédure de licenciement pour faute grave suit désormais son cours. Le héraut des vins nature ne devrait plus mettre le pied à la cave du boulevard Haussman.

Sollicitée, maître Nathalie Senyk, l’avocate de Marc Sibard, n’a pas répondu aux sollicitations de Vitisphere.

d'après Vitisphère

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